Chopard : le succès de deux familles

Âgé de 24 ans seulement, Louis-Ulysse Chopard, établi son premier atelier en 1860 dans un petit village en Suisse appelé Sonvilier.

Louis-Ulysse perçoit rapidement les attentes de ses clients : des montres de poches ultraplates, de précision et dites de « bon courant », c’est-à-dire pour tous les jours.

La chance lui sourit car il devient fournisseur officiel pour la société suisse des chemins de fer ainsi que pour le Tir Fédéral (qui est le plus important festival de tir au monde). Comble de chance, le tsar Nicolas II devient son client. Rapidement, des marques scandinaves appliquent leurs marques sur le cadran. Les montres Chopard se taillent ainsi une place à l’international.

Dans le Jura suisse, les paysans complètent le faible revenu des mois d’hiver en assemblant à domicile des montres selon le système qui est à la base de l’expansion de l’horlogerie suisse : l’établissage. Le travail est donc réparti entre plusieurs petites unités spécialisées et indépendantes. Les différentes composantes sont ensuite réunies, puis assemblées et ajustées par l’établisseur, ici le maître-horloger, Louis-Ulisse Chopard.

Après la mort de Louis-Ulysse Chopard en 1915, la société a continué à prospérer sous la direction de son fils, Paul-Louis. Celui-ci  ouvre une succursale à Chaux-de-Fonds qui, avec sa voisine le Locle, sont inscrites au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 2009. Ces villes sont devenues un haut lieu de l’horlogerie Suisse.

En 1937 la Maison Chopard déménage à Genève, carrefour international de l’horlogerie et des affaires.

Paul-André succède à son père Paul-Louis en 1943. La période d’après-guerre s’avère difficile et l’entreprise, qui n’emploie alors que cinq personnes, est en plein déclin. Paul-André n’ayant aucune relève, il envisage de vendre…

Parallèlement à Pforzheim, en Allemagne, Karl-Scheufele III, orfèvre et horloger, cherchait à développe sa société de joaillerie et horlogerie. Dépendant des fournisseurs suisses pour ses mouvements horlogers, il publie une annonce dans les journaux et se rend à Genève pour rencontrer

des prospects. Le dernier jour de son voyage, il contacte Paul-André Chopard et conclue l’affaire en trente minutes! En 1963, le petit-fils Chopard vend l’entreprise suisse à Karl Scheufele III, qui lui-même était le descendant d’une famille d’horlogers allemands.

L’année 1976 voit le lancement de la collection Happy Diamonds et la première montre Happy Diamonds. Les diamants mobiles flottents sur le cadran, entre deux glaces saphir.

En 1990, les deux enfants de Scheufele, Caroline Scheufele et Karl-Friedrich Scheufele ont repris la direction et ont permis à l’entreprise d’accroitre son succès.

Depuis 1998, Chopard a été le commanditaire principal du Festival de Cannes. En outre, en 2006, Chopard a lancé une nouvelle ligne de bijoux appelée la collection « Tapis Rouge » qui a été conçue spécialement pour le Festival de Cannes.

Karl-Friedrich est un amateur de vins et de voitures. En 2002, Chopard devient le chronomètre officiel du Grand Prix de Monaco. Aussi en 2002, Chopard lance la collection horlogère Elton John pour le compte de la Fondation Elton John pour le sida.

Chopard se distingue par sa préoccupation du commerce équitable de ses matières premières. L’or est acheté directement de mines situées en Colombie. De la mine à la vitrine devient son slogan. L’excellent sens du marketing et la constance de la qualité de fabrication fera le reste!

En 2010, pour souligner son 150ième anniversaire, la célèbre marque présente une collection de 150 pièces de Haute joaillerie inspirée du monde animal.

À RETENIR : – Chopard c’est Suisse.   – Chopard est surtout connu pour ses montres et sa collection Happy Diamonds.  –  Chopard a connu du succès grâce à deux familles : Chopard et Scheufele.  – Chopard a su se tailler une place unique dans le monde de la haute joaillerie internationale.