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Vendre son diamant: La réalité du marché secondaire

D’ABORD : ÉVALUER LES 4 C

Faire évaluer votre diamant par un professionnel qui possède la connaissance, l’équipement et la volonté de vraiment vous accompagner dans cette démarche importante.

Suite à une analyse des quatre critères (couleur, pureté, taille, poids), on peut constater que les résultats différent d’un évaluateur à l’autre. Pourquoi ? Parce que l’évaluation des diamants est un art! Un évaluateur doit faire sa propre inspection pour arriver à son opinion. Après 25 ans d’expérience à Québec, j’ai examiné toutes sortes de rapports…. Certains moins rigoureux que d’autres!

PUIS : ÉVALUER LES AUTRES CRITÈRES

Outre les 4 C mentionnés ci-haut, d’autres critères doivent être considérés. La fluorescence (en bleu léger, elle fera paraître le diamant plus blanc au soleil – en bleu très prononcé, le diamant paraîtra embué et donc diminuera en valeur), la position des inclusions peut fragiliser la pierre, la couleur des inclusions (noires ou blanches?) influence l’aspect visuel global du diamant.

Le diamant a-t’il été traité par remplissage de fractures (but : rendre les inclusions moins visibles) ou à haute pression haute température (but : rendre le diamant plus blanc)? Ou pire, le diamant est-il d’origine naturelle ou synthétique?

Si le diamant est évalué serti dans la monture, le poids devra être calculé ou parfois estimé d’après les mesures. Entre un diamant de 0,98 carat et 1,02 carat, la valeur financière pourrait fluctuer significativement! Est-ce que des inclusions ont été habilement camouflées sous les griffes? Parfois!

Un diamant est très résistant à l’usure mais il peut casser – surtout sur le pourtour. Est-ce possible de le retailler? Si oui, est-ce que le coût en vaut la peine? Ça dépend – à discuter.

ENFIN! ÉTABLIR LA VALEUR JUSTE MARCHANDE RÉALISABLE

Les consommateurs ont longtemps pensé qu’un diamant garde toujours sa valeur. En fait, le diamant garde une valeur mais pas nécessairement celle que vous avez payée!

Le marché évolue. L’accessibilité à Internet a bousculé les règles. Autrefois contrôlé à travers le monopole de la De Beers, aujourd’hui, le marché est très ouvert.

En Amérique du Nord, les prix sont établis en dollars américains. Les taux de change fluctuent. En 2000 (à l’ouverture de La Boîte à Bijoux) il fallait payer 1,50 $ pour acheter un dollar américain. En 2019 il faut 1,34 $ pour le même dollar.

Plusieurs éléments changent la donne : les boomers qui veulent vendre leurs diamants, l’arrivée du Canada comme joueur important (3ième pays producteur au monde), les nouveaux riches : la Chine, l’Inde, la Russie.

Les acheteurs veulent un diamant blanc qui brille et de plus, ils se soucient des conditions d’exploitation dans les mines ! On se rappelle du triste épisode des « diamants de conflits – blood diamonds » 1990 à 2010…

Les puretés I1- I2 (1er et 2ième piqué) et les couleurs K-L-M ont moins de succès sur le marché secondaire. Les tailles des années 1960, 1970 et même 1980 brillent moins et parfois, on doit en ajuster le prix.

Votre voiture de 1970 est à la casse depuis longtemps, votre voyage en Floride ou à Paris n’est plus qu’un agréable mais lointain souvenir tandis que votre diamant – lui! vous aura rendue fière de le porter et il conserve une valeur. Laquelle?

À nous de l’établir et vous l’expliquer!

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