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L’opale, la reine des gemmes

opal

Pierre de naissance des natifs d’octobre, l’opale est une pierre unique et mystérieuse, caractérisée par la présence d’un arc-en-ciel aux couleurs irisées.

Les opales sont composées de billes de silices et d’eau qui montre les couleurs spectrales. Le jeu de couleur provient de la diffraction de la lumière sur la pierre et il évolue selon l’angle d’observation. On parle de couleurs qui dansent. Fascinant!

Comment reconnaître la qualité d’une opale précieuse ?
Les deux variétés les plus connues en bijouterie sont les opales blanches (dont le fond peut être d’un blanc laiteux ou clair) et les opales noires, dont le fond plus sombre se trouve dans le gris, le bleu foncé et plus rarement, le noir.

La beauté dépend principalement de l’intensité des couleurs. L’effet doit se présenter sur toute la surface de la pierre, sans extinction. Les rouges et les orangés sont très recherchés. L’observation en lumière du jour est conseillée.

L’intensité prime sur le nombre de couleurs. En effet, une pierre présentant de nombreuses couleurs mais ternes sera moins recherchée qu’une pierre avec peu de couleurs mais très intenses. Naturellement, on recherche une opalescence pour toute la surface de la pierre.

La forme et la taille : les opales nobles sont taillées en cabochon qui doit présenter une surface lisse, sans fissure et les proportions se voudront équilibrées. Souvent de forme ovale, ronde ou poire, une opale bombée sera plus solide que si elle est mince. Une forme libre et originale pourra être sublimée par le talent créatif et la main habile d’un joaillier.

La dimension et le poids c’est avant tout affaire de budget!

Les motifs : les motifs donnent en quelque sorte une personnalité à la pierre. Il existe une grande variété de type de motifs. On parle de motif tête d’épingles, mosaïque ou arlequin, rubané ou flamme, paille, écritures chinoises, etc. Lorsque celui-ci est très particulier, la pierre en devient plus rare…donc plus chère !

Les opales demeurent fragiles. Elles sont sensibles à la chaleur et aux produits chimiques. Elles peuvent se déshydrater et même se rayer avec le temps. L’opalescence se trouvera affecté. Heureusement, un lapidaire d’expérience pourra alors repolir la pierre et lui redonner en tout ou en partie, son lustre d’antan !

Afin de consolider les opales trop minces pour être utilisées directement en joaillerie, on les colle sur un support. On utilise une opale commune ou un onyx par exemple afin d’obtenir un doublet. Si l’on ajoute une couche transparente protectrice sur l’opale, (cristal de roche parfois ou plus souvent, spinelle synthétique), on obtient alors un triplet. Ces montages permettent d’obtenir des opales avec des jeux de couleur naturels à un prix moindre qu’une opale naturellement d’un seul morceau.

Et que dit le marché ?
Aucune autorité ne décide du prix des opales. Comme toute autre marchandise, l’opale est soumise aux lois de l’offre et de la demande. L’approvisionnement en opales n’est jamais garanti. La chance du mineur, des coûts variables, de nouvelles découvertes, les inondations et les conditions météorologiques peuvent affecter la production. Les prix dépendent donc des tendances et de l’enthousiasme des consommateurs.

L’apogée du miracle japonais des années 1980, aura fait grimper les prix. L’éclatement de la bulle immobilière et financière des années 1990 aura eu l’effet contraire. Dans les dernières années, la demande sans précédent pour les opales de qualité supérieure est venue consoler les producteurs. Actuellement, le prix de certaines opales noires rivalise même avec celui des diamants.

La production australienne a débuté en 1890. L’Australie demeure le principal pays producteur. La reine Victoria a rapidement commencé à porter des opales noires de Lightning Ridge afin d’encourager sa colonie anglaise. Coober Pedy pour les opales blanches et Lightning Ridge pour les opales noires sont deux pôles d’attraction pour les amateurs et les mineurs.

Les maisons de design Tiffany, Lalique et Cartier ont présenté le romantisme de l’opale noire en les présentant dès 1900. Ils ont ainsi contribué à la « propagation » de la fièvre des opales qui selon la légende, serait éternelle une fois attrapée !

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